jeudi 28 avril 2016

Mémoire du Boxing Club Granville ( BCG), période 1942-1951.

Entre les deux guerres mondiales, la boxe ne fait pas vraiment recette à Granville. Les amateurs de noble art ne peuvent assister à des combats qu’en de rares occasions.
Sur la terrasse du casino, on monte quelques fois un ring en vitesse. Il est proposé à un public restreint quelques matches exhibition ou de défis opposant des boxeurs professionnels à des costauds locaux qui se font d’ailleurs à chaque fois mettre au tapis.

Autrement, c’est le Stade Granvilllais ( club de foot à l’origine) qui se sert parfois d’un garage, situé route de Coutances, pour organiser quelques combats pas très passionnants. Et c’est à peu près tout.

A partir de 1942 tout change, le Boxing Club Granvillais, section de l’USG, dépose ses statuts à la préfecture en juillet, embauche son premier professeur, Marcel Prilleux, en octobre de la même année et c’est parti. Et bien parti puisque la boxe à Granville, avant l’arrivée de Georges Brès fin 1951, va vivre une incroyable décennie. 
Il est impossible d’imaginer, si on n’a pas lu la presse de l’époque, à quel point la boxe est un sport populaire qui draine des milliers de spectateurs au marché couvert bientôt toutes les semaines, ce qui incite nombre de jeunes à pratiquer.  La garnison fournit également quelques licenciés dans beaucoup de disciplines sportives et bien sûr à la boxe.
 On ne boxe pas qu’à Granville. Les sociétés se multiplient à Cherbourg, Avranches, Saint-Lô, Coutances et même à Cérences.
Saint-Pair-sur Mer, à 4 kms de Granville, crée aussi son club pugilistique qui entre d’ailleurs en concurrence sérieuse avec le BCG. On se pique les bons éléments.



Evènement : le 23 février 1947 au Marché Couvert.


Trois des plus grands champions dans la catégorie des poids moyens sont au programme:
Omar le Noir, le légendaire Robert Villemain ( vainqueur de Jack La Motta) et Assane Diouf.
 Ils s’affrontent dans des matchs exhibition sans enjeu de 2 ou 3 rounds.
Marcel Cerdan à l’affiche de cette même réunion, retenu par un combat aux Etats-Unis, enverra un télégramme d’excuse aux organisateurs en leur promettant de revenir à Granville très prochainement. Le destin en décidera autrement. ( Voir article de presse)



Les managers ou prévôts diplômés de la fédération.
 Après Marcel Prilleux qui restera en place jusqu’en janvier 1947, se sont succédés avant l’arrivée de Georges Brès, fin 1951 : 
Soya, André Leprêtre, Jo Parisis, Pierre Durand et A. Krassowky.
Les boxeurs professionnels du BCG. I
Ils ont été très nombreuxavec des fortunes diverses.
Il faut citer parmi les plus connus :
André Bouchard, Henri Hecquart, Louis Gaudin, Jean Rofas, Lucien Montagne, Admed Abdallah, Gérald Azum,  Bernard Lancezeur et surtout 
Henri Hecquart, qui restera attaché à Marcel Prilleux jusqu'à la fin de sa carrière, ou Tino Albanèse, poids moyen d’origine tunisienne au palmarès impressionnant.

Gérard Azum, originaire de Luchon. Surnommé le Gentleman des Rings

Dans cette rencontre qui oppose en 1951 Tino Albanèse à Hanri Hecquart, Albanèse sera vainqueur aux points

Affiche du premier grand gala de boxe à Granville au Marché Couvert, le 15 août 1942

1 commentaire:

  1. bonjour je suis le petit fils de lucien montagne auriez vous d autre info sur sa carriere ? merci

    RépondreSupprimer